Le captage et le stockage du carbone (CSC) font référence aux technologies visant à réduire les émissions de CO2 en les capturant et en les stockant sous la surface de la Terre. Les entreprises de combustibles fossiles et certains gouvernements tentent de convaincre le public que le CSC permet de lutter contre le changement climatique sans restreindre la production de pétrole et de gaz. La raison en est qu’une manière beaucoup plus efficace de réduire les émissions serait de limiter l’extraction de combustibles fossiles, ce qui n’est pas dans l’intérêt de ces entreprises.
Alors où est le problème ? Il n’existe pas encore de preuve concluante que le CSC soit efficace pour réduire les émissions à grande échelle. Malgré cela, les gouvernements continuent d’investir dans cette technologie, souvent grâce à des financements publics. Cependant, nous disposons de solutions énergétiques propres, telles que les énergies renouvelables de moins en moins chères.
Pour les entreprises de combustibles fossiles, le CSC est comme un « filet de sécurité » qui leur permet de poursuivre l’exploitation minière tout en ignorant les options plus vertes.
Voici les principaux problèmes associés au CCS :
1) Même après 40 ans, les preuves de son efficacité sont insuffisantes. Malgré des investissements de plus de 83 milliards de dollars sur 30 ans, le CSC n’a capturé que 0,1 % des émissions mondiales de CO2 en 2022. De plus, plus de 80 projets % prévus ont échoué.
2) La plupart des projets CSC échouent. Souvent, le taux de capture prévu de 90 % est largement surestimé, comme le montrent plusieurs exemples pratiques.
3) Le CSC soutient la production pétrolière plutôt que de réduire les émissions. Le CO2 capté est souvent utilisé pour augmenter la récupération du pétrole, ce qui a été le cas pour 81 % de carbone ainsi traitées d’ici 2020.
4) Des ressources considérables sont souvent investies dans le CSC sans résultats. Ces ressources pourraient être mieux utilisées pour le développement de technologies ou de services publics à faibles émissions de carbone.
5) Les besoins énergétiques du CSC sont si importants qu’ils peuvent entraîner plus de pollution qu’ils n’en éliminent.
6) Les plans de certains gouvernements et entreprises dépendent du CSC, malgré les bases scientifiques peu claires et le risque d'impacts économiques et écologiques négatifs.
7) Même si le CSC devait fonctionner idéalement, son développement est trop lent pour contribuer à atteindre les objectifs de l’Accord de Paris.
Dans l’ensemble, les promesses peu fiables du CSC peuvent entraver les solutions efficaces aux problèmes climatiques. Le captage du carbone peut être utile pour résoudre des défis industriels spécifiques, tels que la production de ciment, mais il ne peut se substituer à des mesures robustes visant à réduire la consommation de combustibles fossiles et à passer à des sources d’énergie renouvelables. (Co2AI)