Lorsque Ursula von der Leyen a présenté son programme au Parlement européen, elle a mis l’accent sur le soutien au Green Deal, mais s’est concentrée sur la compétitivité industrielle et la déréglementation, qui pourraient menacer les progrès en matière de climat et d’environnement. La biodiversité et la pollution semblent sous-estimées. Ces changements soulèvent des questions sur la sincérité de l’UE quant à sa résilience à long terme, et les citoyens pourraient être trompés. Le Parlement européen doit exiger de la clarté et accélérer la lutte contre le changement climatique.
Les prochaines auditions des commissaires sont l’occasion de poser des questions difficiles sur leur compétence environnementale et de garantir que les intérêts particuliers, notamment ceux issus de l’agriculture et des combustibles fossiles, ne menacent pas la direction de l’UE. Le vice-président exécutif du Green Deal a joué un rôle clé dans le passé et son maintien est essentiel pour maintenir la direction.
Mettre l’accent sur la simplification peut affaiblir la protection de l’environnement. Les commissaires devraient s'engager à maintenir le niveau actuel de protection et l'UE doit donner la priorité au renforcement des capacités administratives des États membres. La politique industrielle doit être conforme aux objectifs écologiques et soutenir la transformation industrielle verte.
La transition verte nécessite des investissements majeurs, qui pourraient débloquer plus de 1 000 milliards d’euros d’investissements publics d’ici 2030. Toutes les dépenses doivent être conformes aux objectifs de durabilité. La Commission devrait mettre un terme juridiquement contraignant aux combustibles fossiles et aux subventions nuisibles à la biodiversité. L’UE a besoin d’un leadership fort en matière de climat, de nature et de zéro pollution pour maintenir le Green Deal sur la bonne voie ; sinon, cela risque de ne rester qu’une promesse vide de sens. (Co2AI)